Maladies à transmissions aériennes

Le changement climatique devrait augmenter le nombre des maladies liées à la pollution ainsi que des décès prématurés dus à la pollution atmosphérique. La prévalence de l’asthme et des maladies respiratoires devrait augmenter en raison de la détérioration de la qualité de l’air due à l’utilisation accrue de combustibles fossiles, à la fréquence accrue des tempêtes de poussière et la prolifération de certaines plantes à fort potentiels allergènes[29, 57].
Il est également opportun de parler des pathologies respiratoires tels que les pneumonies, bronchiolites et les bronchites. Celles-ci sont surtout l’apanage des enfants. L’augmentation de leur incidence découlera non seulement, de la baisse des températures pendant les périodes de froids en deçà des chiffres connus mais également de l’allongement de ces périodes dans certaines régions du monde conformément aux scénarii du GIEC. Au Niger, les pneumonies représentent déjà l’une des premières causes de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans[58].
Une autre maladie dont l’incidence semble être augmenté ces dernières années est la méningite à méningocoque. Il s’agit d’une maladie infectieuse responsable d’une importante atteinte neurologique qui sévit beaucoup plus en Afrique subsaharienne et du centre sur une zone que l’on appelle la « ceinture de Lapeysonie ». Cette maladie sévissait avec un profil saisonnier bien connu et constant dans cette zone (chaque 5 ans pendant la saison sèche, de décembre à mai). En effet, ceci s’explique par le mouvement de la zone de convergence. Cette dernière fait qu’on observe une élévation des concentrations de poussière pendant que les niveaux d’humidité se sont littéralement amoindris[59]. Ces dernières années, au Niger (fait partie de cette ceinture), cette maladie sévit plus ou moins toutes les années. Elle a causé beaucoup de décès notamment dans les premières années d’épidémies du fait de son changement inattendu de fréquence. Ceci a, fait l’objet de quelques études qui ont démontrées une forte corrélation avec le changement climatique comme celle de Aboubacar D. dans le cadre de sa thèse d’obtention de doctorat d’Etat au Niger en 2019 [59].

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